mardi 22 janvier 2008

2 SPEEDS CLEANING




Petite observation:

- Durée de vie d'un sticker dans un quartier chic et touristique: 1 à 2 jours

- Dans un quartier chic non touristique: 2 à 5 jours

- Dans un quartier "moyen": environ une semaine

- Dans un quartier populaire: 2 ou 3 semaines, voire souvent plus.


La répartition sélective des équipes de nettoyage de la ville m'arrange finalement: je tiens à surtout m'adresser à ceux qui n'ont pas un accès direct à l'Art.

On entend souvent dire que si les quartiers plus modestes sont sales, c'est parce que les gens ont moins d'éducation, qu'ils sont moins à cheval sur l'hygiène et l'esthétique. Moi je pense surtout que c'est parce qu'on leur installe beaucoup moins de poubelles et peu ou pas de rotations d'équipes de nettoyage.
La preuve: en ce moment, il y a pleins de grèves d'éboueurs en Italie et sans nettoyage, les quartiers chics sont aussi sales (sinon davantage car les habitants y consomment plus donc jettent plus) que les quartiers populaires...

La photo du dessus fait partie d'une série collée depuis début janvier. Le robot n'y est plus présent (il prend des vacances) et j'ai adopté une nouvelle technique: je n'imprime plus sur du papier autocollant mais sur de nouveaux supports fixés avec du double face pour moquette.
Avantages: Ca colle partout dès le premier contact, ça tient mieux, je peux imprimer sur des supports plus variés et résistant mieux aux intempéries, et puis, pour rester fidèle à "l'Art Modeste", c'est bien moins coûteux.

Le sticker photographié a été arraché après une dizaine de jours de présence et il a fini comme tout ce que je laisse dans les rues: au fond des caddies-poubelles des employés de la voirie.
Peu importe. Car même si elle est éphémère, j'ai après tout la plus spacieuse et la plus fréquentée des galeries...

samedi 12 janvier 2008

A BUS SOMEWHERE IN ALASKA




63°52'4"N
149°46'16"

Voilà les coordonnées d'un bus abandonné en plein Alaska, près de Stampede trail.
C'est là que Christopher Mc Candless a posé son sac.

Le dernier film de Sean Penn "INTO THE WILD" raconte cette histoire vraie. Un excellent road movie tiré du roman de Jon Krakauer.

Dans notre société où l'apparence de performance et de réussite passe bien avant la vérité de l'être, ce film est une bouffée d'oxygène qui vous laissera, comme à moi je l'espère, quelques traces.
Vous savez, ces si rares petites étincelles de lumière qui sonnent comme des évidences et qui nous donnent l'impression qu'une fenêtre va s'ouvrir en nous et qu'on va soudain tout comprendre...