mardi 21 janvier 2014

PEAR TO PEAR




Un peu de vintage?

En 1976, Renault lance la R14. Mais c'est un demi-flop. Sa forme, un peu bizarre pour l'époque, ne convainc pas la classe moyenne à laquelle elle s'adresse.
Mais ce que la petite Histoire a retenu, c'est que Publicis, chargé d'en faire la promotion alors que les ventes ne décollaient toujours pas, a eu l'idée saugrenue de comparer cette voiture à ... une poire.





Les consommateurs ont eu alors l'impression que c'étaient eux, les poires. Surtout qu'il courait le bruit qu'elle avait des problèmes de corrosion et de démarrage par temps humide. Il n'y a pas de poire sans pépins...

publicité de l'époque

Du coup, elle cessera d'être fabriquée en 1983 et disparaîtra aussi vite qu'elle est apparue.

La "Poire" finira sa carrière chez les flics et les pompiers:




Pourquoi est-ce que je vous raconte tout ça, déjà?

Ah oui!

A cause de PEAR. Je mets rarement les graffiti en avant, préférant me consacrer aux stickers, posters et aux curiosités arty de la rue mais j'aime assez ce que PEAR fait à Oackland, California.
Une certaine simplicité et un sens des couleurs. Parmi ceux qu'on appelle les Old Schools, il me semble qu'il fait partie des plus remarquables...





PEAR THE INFAMOUS

PEAR ON TUMBLR

PEAR ON FLIKR


dimanche 19 janvier 2014

STREETSKULL



Smile, you're being filmed!

2014





















"Maybe this year will be better than the last
I can't remember all the times I tried to tell myself
to hold on to these moments as they pass.

A long December - COUNTING CROWS -

dimanche 30 septembre 2012

ENJOY THE SILENCE




Quelques musiques à écouter la nuit, quand le sommeil n'est pas au rendez-vous.
Nights are sometimes so long...

ROVER - Enjoy the silence - (my DM favourite song)

THE XX - Night time - (do you like it now, A.?)

JOY DIVISION - She lost control - (sometimes good to loose control)

PIXIES - Ana - (a waterside eternal vision)

BERTRAND BELIN - Hypernuit - (for my night strange noises obsessions)

THE CURE - A forest - (there's a dark forest in my head)

BAUHAUS - Bela lugosi's dead - (everybody can become a vampire)

SIOUXSIE AND THE BANSHEES - Spellbound - (my lost soul mate favourite song)

DIE ANTWOORD - I fink u freeky - (just a midnight energy reborn - Effective don't u think?)

MARI BOINE PERSON - Balu Badjel Go Vuoittan - (Cause I'm perhaps a bit lapp)

GREG BROWN - Laughing river - (ready for the northern States road trip)

L'ALTRA - It follows me around - (summer lights memories)

COUNTING CROWS - Goodnight Elisabeth - (not the same first name but a so good summary of my life...)


Good night folks! And never forget that the World belongs to the sleepless ones.



lundi 24 septembre 2012

URBAN KNITTING


Il y a quelques temps, j'ai repéré ces interventions de petit bouts de fil laine fixés à cheval sur une fissure, comme un genre de points de sutures sur une blessure murale. Je ne sais pas qui est l'auteur mais je lui tire mon chapeau (en crochet, évidemment). 

Cela m'a donné l'envie d'évoquer les street artists qui s'expriment avec le tricot, une tendance forte de ces derniers mois. Il est convenu de dire que le mouvement "yarn bombing" (ou "graffiti knitting") est vraiment né vers 2005 à Houston, avec Magda Sayeg, une charmante texane qui a commencé à décorer sa boutique "Raye" avec du tricot et qui ne s'est plus arrêtée depuis, enveloppant de rayures ou de patchworks tricotés, les poteaux des panneaux, les statues, les troncs des arbres ou les vélos abandonnés dans la rue. Installée aujourd'hui à Austin, elle est à l'origine du mouvement "Knitta please"

Qu'on l'appelle aussi "Urban knitting" , "yarnstorming" ou "woolen street art", voire "guerilla knitting" ce mouvement s'est développé un peu partout, prenant des visages de plus en plus variés et créatifs.





HOT TEA, de Minneapolis, signe son nom avec des fils de laines tendus ou applique des pochoirs sur ces mêmes supports de fil.




La londonienne LAUREN O'FARRELL (aka "Deadly Knitshade") habille les cabines téléphoniques d'extensions tricotées ou place un peu partout ses petits personnages en crochet. Elle fait partie du crew "Knit the city".




Twilight taggers (by BALI) et ses Yarn Corners members exposent en Australie, dans les rues de Melbourne.




AGATA OLEK, une polonaise à NY, habille des statues ou des volontaires, de pied en cap, pour des interventions qui ne laissent jamais indifférent.




Les GRAFFITI GRANNYS, en Cornouaille (UK), masquées (de tricot, bien sûr) pour le fun , accrochent leurs oeuvres (de grannies provinciales) dans leur petite ville de la campagne anglaise. J'ai mis la vidéo des grannies parce que je la trouvais plutôt drôle.

Après, on peut être amené à se demander où est la frontière entre woolen streetart et artisanat de loisirs. Ce qui est sûr, c'est que les galeries accueillent depuis quelques années des artistes s'exprimant avec ce matériau (voir Valerie Anne Molnar) mais ce n'est plus mon propos car ce n'est plus du streetart.

Une dernière chose: j'ai remarqué que les street artworks qui restent le plus longtemps sans être arrachés ou nettoyés sont ceux faits avec du tricot. Peut-être le petit côté sacré du tricot fait par maman ou grand-maman?

 Alors, à vos aiguilles?

lundi 26 décembre 2011

STREET SQUIRREL



Quand j'étais gamin, j'allais avec mes parents en vacances dans la vallée de Chamonix. A Argentière, pour être précis.
Sur la terrasse d'un des chalets, il y avait une femme qui donnait à manger à un écureuil de la forêt voisine. L'écureuil s'appelait Roudoudou.
J'avais été émerveillé de voir cet animal sauvage et vif, avoir autant de familiarité avec cette femme (il venait manger dans sa main en se posant sur son poignet). Surtout qu'aucun autre humain ne pouvait l'approcher à moins de deux mètres.

Il m'en est resté une affection très forte pour l'écureuil, qui comme moi, grimpe partout et accumule des tas de choses à droite à gauche en finissant par oublier où il les a mises. Eh oui, contrairement à ce qu'affirme la Caisse d'Epargne, l'écureuil n'est pas vraiment un animal si prévoyant et épargnant, vu qu'il est tout le temps dans l'instant présent. D'ailleurs, les Natives voient son apparition en rêve plutôt comme l'annonce d'un grand changement, l'inverse du conservatisme accumulateur.

Je suis tombé hier sur un blog qui a été entièrement consacré aux écureuils:
(ILOVEYOUNUT)
On y voit des écureuils qui se sont parfaitement adaptés à l'Homo Urbanus et qui développent une intelligence que certains de nos semblables devraient leur envier...


En Street Art, voici quelques écureuils intéressants vus dans le monde:

POCHOIR À SÈTE (FRANCE)

POCHOIR À NANTES (FRANCE) (by JINKSKUNST)

ROA'S SQUIRREL (NEW YORK, USA)

POCHOIR (LONDON, GB)

POSTERS (TOKYO, JAPAN)

POCHOIR (ISLINGTON, LONDON, GB)


Je n'ai pas vraiment trouvé de représentation négative de l'écureuil.
Et ça, ça me plaît bien.

vendredi 23 décembre 2011

PHLEGM



Si on me parle de rétromodernité, je pense aujourd'hui à PHLEGM, dont le travail rappelle des gravures médiévales, teintées de cabinet des curiosités du XVIIIème siècle.

Mais dès le premier coup d'oeil, on comprend que c'est complètement actuel.

Il est basé à Sheffield, dans le South Yorkshire (GB).

En dehors de ses street interventions, faites principalement de personnages géants mais très détaillés (une performance car il ne fait pas de collages, tout est peint, voir la vidéo, en bas), le dreadlocks boy fait aussi depuis 2005, de superbes comics qu'il sort au rythme d'un ou deux par an et qu'on peut trouver dans les galeries où il expose, ainsi que dans quelques boutiques pointues (comme Spine Skate Shop à Worcester).

(sur UNURTH)

(son blog)

(FLATCAP)

(FLIKR)

(MOVIE)

mercredi 7 décembre 2011

INSURANCE CHERRY



Pour moi, la vraie Cerise, la plus charmante, c'était elle. Caroline.

Voilà encore un exemple du manque de parti pris du marketing, malheureusement bien souvent doté d'une culture ne dépassant pas celle d'un poisson rouge tournant dans son bocal.
Surtout pas une tête qui dépasse. Pas de personnification trop poussée et durable qui donnerait trop d'importance au comédien incarnant la marque (c'est un peu le même principe que RODOLPHE de FREE: on consomme et on jette).
Ce n'était d'ailleurs pas la seule Cerise à avoir été éjectée (la première, incarnée par Julie Farenc-Déramond, était une jolie post-étudiante qui avait des tas de problèmes avec sa Twingo. Puis il y avait eu Laura Boujenah, nièce de., déjà moins segmentante)

Heureusement pour ces comédiens vite remplacés, le matraquage des pubs qui les utilisent finit par leur ouvrir d'autres portes... et, à y réfléchir, ce n'est peut-être pas plus mal pour eux...

lundi 6 juin 2011

FOTT DORTAUGRAFF




De plus en plus, dans la littérature murale ou signalétique que je passe beaucoup de temps à photographier, je vois apparaître une sorte d'être translucide, presque invisible, qui s'accroche aux tags, aux panneaux, aux manchettes des journaux des kiosques et même aux enseignes de boutiques qui se donnent parfois des airs chics.

Cet être mystérieux et goguenard, je l'ai appelé Herr Fott Dortaugraff. Au dessus, vous avez deux exemples typiques de ses interventions que je n'hésite pas à qualifier de terroristes contre notre belle langue.

Dans la deuxième photo, on pourrait imaginer que le tagueur bas de gamme n'a pas eu le temps de terminer sa phrase, en entendant, je ne sais pas, par exemple le diesel d'une voiture de flic, mais non, il a eu le temps de mettre le point d'exclamation. C'est Herr Dortaugraff qui lui a fait oublier le S, c'est certain!

En ce qui concerne la première photo, Herr Dortaugraff a été encore plus tordu, à mon avis. Il s'est débrouillé pour qu'un chef déjà un peu idiot des services de la Ville (celui qui s'occupe de faire imprimer les panneaux) délègue la confection du panneau à un employé encore plus idiot que lui (c'est la fameuse loi de Parkinson). Résultat: deux erreurs dans le même panneau. Herr Dortaugraff devait être aux anges.

Je vais continuer de le pister. Il n'est pas près de s'arrêter...