lundi 29 janvier 2007

FOLLOW THE LIGHT

Angèle, comme l'indique la première partie de son prénom est un ange. Elle s'est d'ailleurs attelée à apporter de la lumière dans notre quotidien. Elle fabrique des lampes avec des objets de récupération (elle les appelle des O.L.N.I) qui sont à mi-chemin entre le design et l'art.
Angèle, je l'ai rencontrée quand nous étions étudiants et le courant est tout de suite passé entre nous. Elle est (en dehors d'être aussi une très jolie fille) une des plus belles âmes que j'ai rencontré à ce jour.
J'ai mis son site dans les liens, cela mérite le détour. Elle commence à être connue dans le milieu du design et de l'art contemporain. Vous verrez qu'elle le mérite bien...

dimanche 28 janvier 2007

HAPPY TREE FRIENDS

Pour ceux qui ne connaissent pas, j'ai mis le lien pour trouver tous les épisodes de HAPPY TREE FRIENDS.
Ca commence toujours par un petit dessin animé attendrissant puis ça dégénère grave. Attention: interdit aux moins de 10 ans (c'est horrible de voir tous ces personnages adorables finir en morceaux!!!. Moi, je trouve ça plutôt marrant, à vous de voir...

vendredi 26 janvier 2007

5 100 000

Juste après mon bac Arts Plastiques, j'ai passé 1 an à Vichy dans une école préparatoire aux Arts Appliqués. Quand il faisait beau, j'allais souvent bouquiner dans les très nombreux parcs de la petite ville, en particulier un qui longe l'Allier.

Ce jour là, j'étais installé sur un banc quand un vieux monsieur est venu s'asseoir à côté de moi. Il était mince, très élégant et très poli. Habillé un peu comme dans les années 60, avec un chapeau. Je me suis dit, ça y est, c'est un vieil homo qui chasse le jeune étudiant, je vais devoir regarder ma montre et dire que je dois y aller... Mais non, il avait juste envie de discuter.
Il était très cultivé, avait une voix bienveillante. Nous avons parlé de cinéma, d'Histoire, de littérature pendant une bonne heure au bout de laquelle j'ai dû effectivement m'éclipser car j'étais attendu par ma copine du moment...

Il y a quelque temps, il y a eu une espèce de colloque de révisionnistes/ négationnistes en Amérique du Sud, je crois. J'ai vu un reportage là dessus. Et là, quelle ne fut pas ma surprise de voir ce vieux monsieur. Il avait encore vieilli mais c'était bien lui. Un des principaux représentants de cette escroquerie à l'Histoire. Ca m'a fait froid dans le dos.

5 100 000. C'est le nombre historiquement établi des Juifs qui ont été exterminés durant la Shoah...

jeudi 25 janvier 2007

BAD DAY

Je n'aime pas le 25 janvier.
C'est l'anniversaire de la disparition de Anne.
On avait 17 ans tous les 2 quand c'est arrivé. C'est elle qui m'a appris à être libre. C'est aussi à partir de ce moment-là, que les morceaux du puzzle se sont mélangés...

Aujourd'hui, j'ai écouté la musique qu'on aimait: Siouxie and the Banshees, Bauhaus, Joy Division. Peut-être qu'elle l'a entendue, là où elle est...
Anne, quoi qu'il arrive, je t'aimerai toute ma vie.

mercredi 24 janvier 2007

MY OLD STICKERS




Maintenant, je sais pourquoi je suis allé vers les stickers.
Il n'y a pas très longtemps, j'ai retrouvé chez mes parents, dans mon ancienne chambre (qui sert maintenant un peu de bureau-débarras, (snif!)), une boîte en métal très bariolée qui contenait des centaines d'autocollants que j'avais dû collecter lorsque j'étais tout petit. Je l'avais complètement oubliée, cette boîte.
A l'époque, beaucoup de marques, de partis politiques et d'institutions communiquaient avec ces autocollants. J'en ai récupéré pas mal par exemple à la Foire de Paris (expédition familiale une fois par an) ou au Tour de France, quand il passait dans la Nièvre. Le top of the top du goût à l'époque, c'était de les coller sur la lunette arrière de la bagnole. Certains mêmes, comme ceux d'Europe 1, pouvaient faire gagner de l'argent si on avait la chance d'être pris en chasse par une voiture de cette radio...
Je ne peux pas résister à l'envie de vous en montrer un florilège. Le choix n'est pas anodin: dans le style vintage, certains ne sont pas loin des graphismes et typos les plus pointus qui aujourd'hui s'inspirent de ces années-là (et les redigèrent, heureusement)...

samedi 20 janvier 2007

LOIRE




Quand j'étais gamin, on allait à la pêche avec mon grand-père, au bord de la Loire. C'était avant qu'ils ne refassent les bords de Loire pour soi-disant amoindrir les crues. Il y avait comme un cordeau de cailloux au bord de l'eau, avec des arbustes et des petites avancées de pierres que faisaient les pêcheurs du coin. C'était toute une expédition. On préparait le matériel la veille (un vrai matos de pros). Le lendemain, on se levait vers 5 heures pour être au bord de l'eau à 6 heures. Le soleil se levait à peine. L'eau était souvent très lisse et il n'y avait pas beaucoup de bruit, juste le vent dans la peupleraie, de l'autre côté de la route. Quand on vit ce genre de moments d'exception, il faut bien les mémoriser car il n'y en a pas tant que ça dans une existence.
Mon grand-père ne pêchait que "le gros": les carpes et les brochets. Il avait son petit secret pour les appâts. Il me l'a transmis mais je ne dirais rien (lol!). Je peux juste dire qu'il y avait dans la compo, une herbe qui s'appelle oeillette. J'ai découvert il n'y a pas longtemps dans un magasin bio qu'on faisait de l'huile avec ça. Quand j'ai ouvert la bouteille (c'est une huile délicieuse), j'ai retrouvé la même odeur que l'appât avait ces matins-là.
On pouvait mettre une journée entière à attrapper un de ces énormes poissons. Il fallait le ramener doucement vers la rive sans qu'il s'énerve et casse le fil. La plupart du temps, mon grand-père les relachait. Mais certains ont fini (eh oui) dans le menu du dimanche, remplis d'une farce dont, là encore, mon grand-père avait le secret (ça ressemblait au beurre d'escargot, en plus cremeux).
Parfois, ils étaient énormes, ces poissons. Mes parents ont encore une photo prise devant la maison. Mon frère et moi, on tient un baton sur nos épaules (on devait avoir 6 ou 8 ans). Entre nous, pendu au baton, il y a un brochet dont la queue touche le sol. Vous imaginez la longueur!

Je ne suis malheureusement pas sûr qu'aujourd'hui on puisse encore pêcher des poissons comme ça dans la Loire...

mardi 16 janvier 2007

LISTEN TO MY JAPANESE TRANSLATED SONG

Mireille Matthieu est-elle un playmobil?
C'est vrai qu'elle a plus ou moins la même coupe de cheveux...
Quelqu'un dans la rue devait regarder Drucker à la télé dimanche. Au début, je croyais qu'il écoutait un disque d'Edith Piaf. Mais non, c'était notre Mimi nationale qui devait répondre à chaque question par un morceau d'une de ses chansons en nous refaisant le coup du "je chante en japonais, écoutez" puis "je chante en russe, écoutez" et puis un autre coup en espagnol ou en allemand...
Non, finalement, elle ne peut pas être un playmobil. Un playmobil ne chanterait jamais comme ça et respecterait les tympans de ses contemporains.

jeudi 11 janvier 2007

TAKE YOUR TIME, SON

Suite de ma liste de re-solutions:
Il faut que, au moins une fois par semaine, j'arrive à prendre mon temps. Depuis toutes ces années d'enfant hyperactif et insomniaque devenu un adulte workaholic, un parisien pressé cherchant toujours l'efficacité même dans ses loisirs, je n'arrive plus à me rappeler quand j'ai pris mon temps pour la dernière fois. Il ne faut pas oublier la dimension spirituelle de la vie (on se doit de mourir avec "plus de points" qu'à la naissance) et la seule manière pour cela est de se réserver des moments où il n'y a rien à faire... Regarder "les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages" (Dixit Ch.Baudelaire).
Depuis ces quelques mois où je suis revenu poser mon sac en province, j'ai un peu diminué la vitesse. Mais c'est encore trop. Il y a des reflexes qui ont la vie dure. Je m'énerve encore quand il y a un lymphatique qui n'avance pas devant moi. Lui doit se dire qu'il n'y a pas le feu au lac et "à-quoi-bon-tout-ça, la vie c'est pépère et pourquoi se prendre le choux?". Et moi que le temps passe si vite alors qu'il y a tant de choses à réaliser, que je me reposerai bien assez quand je serai au cimetière, à côté des miens. Lequel des deux a raison?

lundi 8 janvier 2007

CHOOSE




La première des re-solutions de l'année est la suivante: lorsque tu es à la croisée de deux chemins, choisis toujours le plus difficile (la photo illustrant ce choix est aussi un petit clin d'oeil à mon amie A., la Gardienne de la Grotte).
C'est très bouddhiste, je sais. Mais il n'y a rien de plus formateur. Ne jamais céder à la facilité. C'est comme ça, je pense, qu'on arrive à faire de grandes choses. C'est de plus beaucoup plus stimulant pour le cerveau. Et cela permet de se dépasser. On n'est pas là pour rester immobile et attendre le cimetière, non?
On a tous quelque chose d'important à faire et il ne faut pas passer à côté, sinon on aura servi à rien. Il faut donc ne pas se tromper de chemin...
En revenant au quotidien, première application de cette re-solution: plutôt que d'acheter des merdes sous cellophane, je suis allé samedi au marché. Il y a là une femme qui vend les légumes rares qu'elle cultive dans sa ferme. J'ai pris des panais (l'ancêtre blanc de la carotte) que j'ai cuisinés à la vapeur et servis avec un filet d'une excellente huile d'olive et quelques herbes fraîches. Bilan: redécouverte de légumes oubliés, sur l'étal de cette femme (scones, cerfeuil et autres tubercules), plaisir de cuisiner et nourriture saine et diététique (bon pour le régime). C'est quand même mieux que d'acheter des pauvres patates ou une pizza au Franprix!
Après tout (je cite un peu Giono), imaginer sa vie, c'est constamment choisir.

vendredi 5 janvier 2007

RE-SOLUTIONS

Cette année, je n'ai pas vraiment de résolutions. A part peut-être de perdre les 3 ou 4 kilos pris pendant les fêtes. Donc c'est régime jockey depuis mardi. Je ne peux pas laisser se détériorer ce physique d'exception qui fait partie de ma réputation (lol)!

Plutôt que des résolutions, j'ai des re-solutions. Des solutions supplémentaires à mes problèmes. Enfin quand je dis problèmes, c'est plutôt des choses à réaliser, des questions auxquelles répondre. Leurs solutions n'affecteront pas fondamentalement le cours de mon existence actuelle. Quoi que... N'oublions pas l'effet papillon. Des petits riens sont parfois les causes de grandes choses.

Par exemple, ma vie a été sauvée un jour par une touffe d'herbe. C'était dans la réserve des Pyrénées. On était un petit groupe et on campait au dessus de trois lacs se surplombant les uns les autres. C'était magnifique. Pendant la nuit, il y a eu un orage impressionnant. Des éclairs sortaient des piques des tentes (on n'avait pas encore les Décathlon 2"). Et les pentes de la montagne se sont transformées en torrent. On ne pouvait pas rester, on allait ramasser la foudre, surtout les pieds dans l'eau. On a décidé de remonter jusqu'au prochain refuge, à une demi-heure... A un moment, dans la précipitation, on n'y voyait pas grand'chose, j'ai glissé sur le sentier boueux et je me suis mis à rouler dans la pente. J'ai essayé de m'accrocher à des plantes qui passaient par là, mais rien, elles cédaient et je continuais de glisser, entendant au dessus de moi les cris des autres. Et enfin est arrivée mon amie la touffe d'herbe. Celle-là a tenu et je me suis immobilisé. Quand les autres sont descendus avec une corde et ont commencé à m'aider à remonter, je me suis retourné et j'ai pu apercevoir, sous mes pieds qui pendaient dans le vide, le dernier des 3 lacs, à 200 ou 300 mètres en contrebas. La touffe d'herbe était la dernière plante à laquelle s'accrocher avant le précipice.
L'effet papillon, c'est que s'il n'y avait pas eu cette touffe d'herbe, je n'aurais pas été là pour écrire ce blog. Donc vous ne seriez pas en train de le lire. Donc vous feriez autre chose. Et peut-être que cet autre chose entraînerait le cours de votre vie dans une direction complètement différente...

Mes re-solutions semblent anodines, donc, mes j'ai le pressentiment qu'il faut absolument que je les mette en oeuvre et qu'en elles couvent de vraies réponses à mes questions...