vendredi 9 avril 2010

LUCIAN



En cette période où on parle beaucoup de Sigmund Freud, avec la sortie de l'excellent livre de Michel Onfray qui met un grand coup de pied dans la fourmilière ramasse-fric de la psychanalyse, je préfère évoquer un de ses petits fils, Lucian.

Lucian Freud (88 ans) est un des artistes vivants les plus importants. Je suis passé à Beaubourg voir l'expo qui lui est consacrée. On prend une claque, vraiment. S'il y a une expo à voir en ce moment, c'est bien celle-là.

C'est de la peinture et rien d'autre, dans son absolu. J'ai eu la chance de pouvoir y passer un matin en semaine, il n'y avait pas trop de monde et j'ai pu observer de très près sa technique, ses coups de brosses, l'évolution de l'épaisseur de sa texture et surtout sa palette de couleurs de carnation, si reconnaissable.

Parmi les nombreuses représentations de nus qu'il a pu faire, il en a fait quelques séries de Leigh bowery, un être hors du commun qui a été incontournable à Londres dans les années 80 et qu'on a un peu oublié aujourd'hui, malheureusement. Comment le définir? C'était un performer avant tout, transformant sa propre vie en oeuvre d'art en arborant chaque jour différents looks extravagants à côté desquels Lady Gaga et toutes celles qui l'imitent n'ont qu'à bien se tenir.

Excentrique jusqu'au bout, Leigh avait demandé qu'on dise partout qu'il était parti en voyage en Papouasie alors qu'il était en train de mourir du Sida. Il est parti la veille du jour de l'an, à quelques heures de 1995.

Lucian Freud a toujours représenté Leigh en dehors des personnages que ce dernier inventait constamment, c'est à dire complètement nu, tel qu'il était dans la vraie vie: un petit garçon dans un corps d'homme... Un authentique artiste, donc...

dimanche 4 avril 2010

EIGHTIES POETRY



VOIR LA VIDEO ORIGINALE!


"je flippe, je flashe, je suis cool et j'ai les moules ainsi que les boules maman"
PIERRE BILLON


Ca, c'est les années 80! Le kitsch au service du n'importe quoi, à moins que ce ne soit le contraire.

Le pire, c'est qu'avec le temps, on finit par se dire que ça fait partie du patrimoine et que ce n'est pas si mauvais que ça (voir ici Pierre Billon aujourd'hui) ... enfin je m'emporte peut-être un peu...

Les paroles de cette chanson, apparemment écrites entre deux nuits blanches amphétaminiques, méritent le détour et n'ont pas à rougir face aux daubes des comédies musicales qui polluent nos oreilles d'aujourd'hui. Elles ont même en plus ce petit côté ironique, ne se prenant pas au sérieux, que n'ont malheureusement plus la plupart des producteurs de merde des années 2010.

Comme la vidéo de la Bamba triste est devenue en quelques semaines un symbole "auberge espagnole" de ces années-là, elle a déjà suscité un certain nombre de parodies qui rendent l'original en fin de compte sympathique car elles ont tout compris de la philosophie de supermarché des années 80: be yourself avec tes moyens, même si ceux-ci sont limités.