vendredi 6 juin 2008

LONGEVITY

Avant-hier, j'ai battu mon record de durée d'un sticker sans aucun arrachage, même partiel: 5 mois et 2 jours.

Hier, les karshermen ont tout viré dans le quartier, les murs sont à nouveau "propres", tels des toiles blanches attendant de nouvelles idées.
A la place de ce sticker à forte longévité qui m'a permis de vérifier comme mes nouveaux bristols imprimés résistent bien aux intempéries, je vais en placer un nouveau et je verrais bien si l'emplacement est royal!

Dans la ville, les stickers qui durent le plus longtemps ne sont pas les plus artistiques, évidemment.

Non, ce sont ceux de la CGT, de FO et ceux où il y a la tronche de M.G. BUFFET.

Je les trouve très moches et j'en déduis que les membres des équipes de nettoyage sont des cocos sans aucun esthétisme...

4 commentaires:

Dehors a dit…

essaye d'en faire un très très beau en rajoutant un petit CGT juste pour voir si c'est le signe où l'apparence générale du sticker qui change tout :-)

adalaberus a dit…

L'idée est à méditer...

En fait, je pense que le PC et les syndicats de type CGT, FO font volontairement des coms moches pour ne pas faire trop riches.
Du coup, ils sont très bons, dans la mesure où ils touchent ainsi de manière optimale leur coeur de cible!

Dehors a dit…

J'ai lu un texte en philo cette année qui disait que l'art en se désacralisant évoluait vers des formes de plus en plus exposables. Est-ce donc ça l'avenir de nos grands amateurs ? se promener dans les rues pour admirer sur des murs mal nettoyés quelques œuvres ?

adalaberus a dit…

Pour être franc, le débat sur la désacralisation de l'Art, commencé du temps des surréalistes, a cessé vers la fin des années 80 (di rosa, l'Art Modeste), après être passé par le Pop Art et Support/Surface.
Depuis, il n'a cessé de se resacraliser, en particulier avec l'Art Conceptuel mais aussi avec l'art vidéo pour revenir à un discours de branlette bourgeoise qui fait fuir ceux qui ne font pas partie de la bande et qui donne de l'Art une image désastreuse.
La rue est devenue le théatre d'un véritable combat social dans l'Art, pour que celui-ci reste populaire, aussi bien dans son public que dans ses sujets d'inspirations. Evidemment, comme toujours avec tout courant artistique émergeant, les "grands amateurs" d'art essaient de récupérer ce qui émane du Street Art, mais généralement pas sur des murs "mal nettoyés", plutôt dans des galeries qui exposent des panneaux, des portes et des gouttières au préalable soigneusement décrassées.
Cruel dilemme pour les artistes qui s'exposent dans la rue, lorsqu'ils ont enfin le choix: ou bien vendre plus et mieux dans des galeries à des gens snobs qui n'y comprennent rien et qui cherchent le côté décoratif au détriment du discours
ou bien rester en marge et, pour rester fidèle à leurs idées, chercher du boulot à côté pour survivre!