dimanche 23 septembre 2007

ART IS LONG AND TIME IS SHORT

La dernière fois qu'on s'est eu au téléphone, mon vieil ami Yann m'a annoncé qu'il se remettait à peindre, à dessiner.

On s'est rencontré à Jules Renard, à Nevers, en Arts Plastiques. Depuis, rien, même l'éloignement géographique, n'a jamais érodé notre amitié.
Juste après le bac, il a plus ou moins cessé l'art plastique, trouvant dans d'autres domaines, une autre manière de s'exprimer.
J'ai toujours trouvé ça dommage car de nous deux, il était celui qui avait le plus de bonnes idées à la minute.
Donc ça me fait vraiment plaisir, mon Yann, que tu t'y remettes. Tu as en toi un vrai univers artistique qui ne demande qu'à prendre forme.
Et puis, comme ça, tu diras aussi définitivement merde à tous ces profs beaucoup trop conformistes et provinciaux pour pouvoir te comprendre à l'époque...

Et, après tout,

"le dernier effort de l'art, c'est de faire faire aux hommes ce qu'ils veulent, comme de leur faire connaître ce qu'ils savent" (Maurice Blondel)

En fait, je crois qu'on ne peut pas échapper à son destin, ce vers quoi notre intuition nous conduisait de manière presque obsessionnelle lorsque nous étions enfants. Le lavage de cerveau opéré par l'école puis par la société en général (la pression du conformisme et des peurs qui en découlent), nous en éloigne bien souvent mais il arrive toujours un moment où tout cela nous rattrappe.
Ca commence par des petits signes du quotidien puis, progressivement, par des pensées lancinantes que nous envoient peut-être, (qui sait?), nos anges-gardiens. Et un jour, cela s'est formulé, c'est devant nous comme un évidence.
Ce jour-là est à marquer d'une pierre blanche et il ne reste plus qu'à emprunter le chemin lumineux qui se découvre soudain car il n'y en aura peut-être pas d'autre...

4 commentaires:

Dehors a dit…

As-tu déjà lu du Coehlo ?

adalaberus a dit…

j'ai lu de longs passages de l'alchimiste. je n'ai pas été emballé. je trouve que le style littéraire est un peu "marketing".
Je rapproche ça des best sellers commerciaux du style da vinci code et autres histoires basées sur la théorie du complot, sans parler des chinoiseries de José Frèches et des pharaoneries de Christian Jacq.
je suis plutôt branché écrivains américains qui ont vécu (Jim Harrison, James Welch, Richard Brautigan...). Si un jour tu as le temps (par ex lors de ton futur voyage en Gaspésie), jette un oeil sur leurs oeuvres (ils sont édités en 10/18. A côté, bien d'autres te paraîtront plus qu'insipides (même BW, lol!).

Dehors a dit…

de cette auteur, je n'ai vraiment aimé que "comme le fleuve qui coule" et il mérite d'être lu. je ne suis pas d'accord avec lui, parfois même pas du tout, mais aç mérite d'être lu tout de même !

je demanderais à mon ami québécois de m'envoyer quelques livres :-)

adalaberus a dit…

tu peux trouver ces auteurs en France sans problème (10/18), je suis sûr qu'ils sont au Forum.
Quand je te parlais de Gaspésie, c'était pour illustrer un moment où tu aurais le temps de lire!
Au fait, pour l'histoire de l'Homme sur la lune, je pense aussi que les images étaient tellement pourries qu'ils ont dû certainement en re-tourner a posteriori. En revanche, la démonstration du reportage est un peu tirée par les cheveux. Par exemple, s'il n'y avait pas de source de lumière directe au dessus de la camera, les astronautes avaient des projecteurs portatifs, plus ceux qu'ils avaient installés sur le LEM ainsi que sur les mini stations labo disséminées à quelques centaines de mètres de l'alunissage. Quant au drapeau, il était lesté dans les coutures pour rester plat en l'absence d'air et les mouvements qu'on voit sont un simple phénomène ondulatoire qui se répète en l'absence de frottements (on imagine mal un courant d'air dans un studio de tournage dont le sol est jonché de cendres pour imiter la poussière lunaire!).
;-)