samedi 6 octobre 2007

LEAD CAP

Ce matin, j'ai un peu la gueule de bois (j'aurais mieux fait de prendre un Pessac-Léognan plutôt que de choisir ce côtes-du-Rhone très moyen).

Cela me rappelle la pire cuite que je me suis prise.

C'était à Vichy. J'étais étudiant en Arts Appliqués et tout le monde dans la classe picolait dur. Je crois que c'était l'anniversaire de Marie-Laurence, ou celui de Lydie, je ne sais plus. En tout cas, c'était chez Marie-Laurence, dans un de ces anciens hôtels qui servaient de ministères pendant l'Occupation et qui avaient été transformés en studios pour étudiants.
Après une mise en bouche, on s'était fini au gin, par bols, mélangé à un peu de jus de citron, pour faire passer. C'était complètement crétin, je sais, et je ne le conseille à personne.
En tout cas, on était déjà complètement murgés en arrivant dans cette boîte du centre-ville où le patron nous faisait entrer gratos, suite à un défilé de mode qu'on avait organisé chez lui.
Puis, tout se mélange un peu. Je me souviens juste que Marie-Laurence, aussi pitoyable que moi, avait cassé le talon d'une de ses nombreuses pompes de marque et qu'elle avait fini par danser pieds nus. Après, ça a été le black-out pendant presque 24 heures. J'ai dû faire un genre de coma éthylique.
J'ai su seulement le lundi matin ce qui c'était passé, en faisant ma petite enquête.

D'abord, je m'étais affalé sur une banquette contre une fille de ma classe que je ne connaissais pas beaucoup et j'avais fini par lui vomir dessus. Puis, sans avoir quitté ma canadienne (c'était le top fashion à ce moment-là) dont je n'avais pas vu que le col en fourrure était décoré du résumé de mon repas du soir déjà digéré, je m'étais dirigé vers la piste où j'avais dû tenter de danser en m'accrochant à tout ce qui passait. Enfin, la fille avec qui je sortais, Diane, m'avait accompagné jusqu'aux lavabos pour me passer la tête sous l'eau et, tant bien que mal, m'avait ramené chez moi, à quelques centaines de mètres...
Je m'étais réveillé le lendemain soir dans mon lit, toujours avec cette foutue canadienne, entouré de charmantes galettes de vomi.
Evidemment, le lundi matin, j'étais la risée de toute l'école et j'ai dû payer le pressing à deux ou trois nanas qui ne m'ont plus d'ailleurs adressé la parole pendant un bon moment.
Quant à la belle Diane, elle avait fini la nuit avec un beauf qui lui offrait des fleurs depuis 2 ou 3 semaines.
Voilà. Le bilan de cette cuite reste quand même plutôt négatif. Depuis j'en ai pris d'autres, bien sûr, mais jamais à ce point. Cette expérience, en fait, m'a appris intuitivement où je dois m'arrêter lors de soirées où ça picole, pour qu'elles restent de relativement bons souvenirs. Il vaut mieux éviter la loose, même pour une ou deux heures où le cerveau voyage dans "le monde d'à côté"...

Bon, je retourne me prendre un Ibuprofène. Je ne voudrais pas flinguer le reste du weekend.

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